Le fossile AT 700 a été découvert en 1992 par l’équipe des paléoanthropologues Juan Luis Arsuaga, Eudald Carbonell et José María Bermúdez dans la Sima de Los Huesos, gisement du site préhistorique de la Sierra d’Atapuerca, près de Burgos, en Espagne (site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2000). C’est le cinquième crâne découvert dans la Sima, d’où son autre appellation de « crâne 5 ». Il a été exhumé durant l’été de la victoire du cycliste espagnol Miguel Indurain au Tour d’Italie et au Tour de France, ce qui lui a donné son surnom de « Miguelón », même si le sexe de l’individu concerné n’est pas connu. Ce crâne est devenu un symbole d’Atapuerca.
Les fossiles de la Sima de Los Huesos ont d’abord été rattachés à l’espèce Homo heidelbergensis, avec une datation de la Sima incertaine entre 530 et 600 000 ans. Ils ont ensuite été définis comme protonéanderthaliens, ou « néanderthaliens anciens » et datés à 430 000 ans en 2014 grâce à de nouvelles analyses et la publication d’une série de datations toutes cohérentes et convergentes.
L’excellent état de conservation des fossiles a aussi permis d’en extraire de l’ADN, faisant d’eux en 2013 puis 2016 les plus anciens ADN mitochondriaux, puis nucléaires, humains, jamais analysés et permettant de mieux comprendre les liens entre les différents représentants du genre Homo.
Le crâne 5, lui, présente l’intérêt d’avoir été trouvé presque intact. L’individu avait environ 30 ans et a souffert de multiples traumatismes, qui ont causé des infections (maxillaire gauche, dents fracturées) possiblement à l’origine de sa mort. Il présente également un impact important sur l’os pariétal gauche, qui peut soit avoir été causé par un autre individu du vivant de son propriétaire (juste avant sa mort), soit juste après sa mort, lors de sa chute dans la Sima de Los Huesos.
En effet ce gisement, un puits de 14 mètres dans lequel au moins 28 individus différents ont été décomptés (la plus grande accumulation de restes humains du Pléistocène moyen connue), semble non naturel : les os retrouvés présentent des fractures survenues après la mort qui ne correspondent pas toutes à la pression des couches sédimentaires accumulées ensuite mais qui correspondraient à des assemblages funéraires collectifs. Les corps des morts auraient été jetés du haut du puits.
Ce pourrait être le signe d’un comportement particulier avec ses morts, ce qui en ferait la plus ancienne manifestation d’un acte rituel funéraire connue chez l’Homme.
La seule industrie lithique retrouvée sur place, un biface, typique de l’Acheuléen, de taille importante (15 cm), très soigné et taillé dans un bloc de quartzite rouge et jaune (surnommé « Excalibur »), pourrait donc avoir joué un rôle symbolique.
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